« Maquisard de la chanson », son armure est sa voix, son mandole et les épreuves imprimées dans sa chair, dans une société qui admire et s'incline devant le courage et le sacrifice. Véritable légende de son vivant, Lounes Matoub devient vite une icône à sa mort.
Il « transgresse » le langage ordinaire et subjugue la langue pour engendrer de nouvelles images et démontre ainsi la puissance de la langue berbère en ouvrant les portes d’un langage nouveau - « Menaɣ wi ḥedren, xersum ad ẓẓgaɣ awal ». A titre d’illustration, Neɣmeq deg temda n lemḥan - Nous sommes submergés par les peines - Ad nkemmel i lmeḥna lkil n wussan n tizzelgi - On va continuer à réaliser l’ampleur des jours néfastes ou encore Tulawin, adrar n ṣṣber, Xas iẓri iɛemmeṛ, S nneqma, bdant tiɣratin - Les femmes, montagne de courage/patience Bien qu’elles aient les larmes aux yeux, Poussent des youyous à contrariété… Il a aussi l’art d’associer des mots qui forment des constructions des plus originales et inhabituelles sur le plan sémantique qu’on ne se lasse pas d’écouter, comme : abuqal n ddunit-iw (le vase de ma vie), iɣuraf n wallaɣ-iw (les meules de mon cerveau), agelzim n zzman (la hache des temps/du destin)… |
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