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jeudi 28 juillet 2016

Billets de banque en amazighe, discours royaux traduits... Les détails du projet de loi organique sur l'amazighe au Maroc


Enseignement en amazighe, séances parlementaires et discours royaux traduits, billets de banque et timbres postaux en amazighe. Découvrez les détails du projet de loi organique sur l'amazighe...

Transmis par le Secrétariat général du gouvernement (SGG) à l'exécutif mais pas encore rendu public, ni envoyé aux principales associations amazighes, le projet de loi organique relative à la mise en oeuvre du caractère officiel de l'amazighe sera probablement adopté lors du prochain Conseil de gouvernement.

Dans l'exposé des motifs du projet de loi, qui compte 35 articles, le législateur rappelle que "ce projet de loi entre dans le cadre de la mise en oeuvre de l'article 5 de la Constitution", qui dispose que "l’amazighe constitue une langue officielle de l’Etat, en tant que patrimoine commun à tous les Marocains sans exception", et qu'une "loi organique définit le processus de mise en Œuvre du caractère officiel de cette langue, ainsi que les modalités de son intégration dans l’enseignement et aux domaines prioritaires de la vie publique, et ce afin de lui permettre de remplir à terme sa fonction de langue officielle."

Les dialectes locaux pris en compte

Dans son article premier, le projet de loi organique définit l'amazighe comme la totalité des "dialectes parlés dans les différentes régions du royaume", ainsi que "la production linguistique et lexicale amazighe émise par les institutions compétentes", en tête desquels l'Institut royal de la culture amazighe (IRCAM).

L'article deuxième, lui, dispose que l'Etat "oeuvre par tous les moyens nécessaires à améliorer l'usage de l'amazighe dans les différents secteurs prioritaires" (éducation, enseignement, médias, administration publique, etc.), et définit les orientations générales de la politique du pays "en matière de mise en oeuvre du caractère officiel de l'amazighe. L'Etat oeuvre aussi pour la préservation, le développement et l'intégration, de manière graduelle, de l'amazighe dans les différents secteurs prioritaires, et s'engage à faciliter "l'apprentissage de l'amazighe, son enseignement et sa diffusion", toujours selon l'article deuxième du projet de loi.

Valorisation de l'amazighe

L'Etat s'engage à oeuvrer "pour la préservation de cette langue, en tant que patrimoine national", ainsi qu'à oeuvrer pour le développement de l'amazighe ainsi que de ses usages, "en tenant compte de l'intégration équitable et inclusive des différentes formes d'expression locales de l'amazighe."

L'Etat s'engage aussi à protéger et à valoriser l'héritage et le patrimoine culturel et civilisationnel amazighe, ainsi qu'à promouvoir les recherches portant sur le développement de l'amazighe et les travaux de traduction vers et à destination de l'amazighe.

L'Etat s'engage aussi au développement des ressources humaines exerçant dans les administrations publiques ainsi que les secteurs privé et public dans le domaine de la communication en langue amazighe, via des programmes de scolarisation ou de formation.

Enseignement en amazighe

L'article 3 du projet de loi dispose que "l'apprentissage de la langue amazighe est un droit pour tous les Marocains sans exception".

Epaulé par le Conseil national des langues et des cultures (qui sera créé en vertu d'une loi organique) ainsi que le Conseil supérieur de l'éducation, de la formation et de la recherche scientifique, le ministère de l'Education nationale prendra toutes les mesures nécessaires pour l'intégration de l'amazighe de manière graduelle dans les systèmes scolaires du privé et du public.

L'amazighe sera enseignée, de manière graduelle, dans le primaire, en attendant sa généralisation aux collèges et aux lycées du royaume.

Prenant en considération la diversité régionale de l'amazighe, le législateur a autorisé l'utilisation de l'amazighe, en plus de l'arabe, pour faciliter l'enseignement dans les écoles primaires situés dans certaines régions du royaume. De même, la langue amazighe sera intégrée dans les programmes d'alphabétisation et d'éducation non formelle.

L'amazighe au parlement

Le projet de loi autorise aussi les parlementaires à utiliser l'amazighe lors des travaux des commissions parlementaires, ainsi que lors des séances plénières. Pour les non-amazighophones, des interprètes devront être présents pour assurer la traduction. Des dispositions précisant la manière dont cette mesure sera mise en place seront intégrées dans les règlements intérieurs des deux chambres du parlement.

Les séances plénières du parlement, elles, devront être traduites en amazighe. Il en sera de même pour le bulletin officiel du parlement, qui devra paraître aussi en amazighe.

Les discours royaux en amazighe

Dans son article 12, le projet de loi dispose que l'Etat "veille à l'intégration de l'amazighe dans les différents médias du pôle public et privé", y compris la presse écrite, la presse numérique et les radios. L'Etat s'engage à renforcer les chaînes et les radios amazighes afin d'assurer une diffusion continue de leurs programmes, ainsi qu'à augmenter le nombre de productions télévisuelles ou radiophoniques amazighes.

L'utilisation de l'amazighe sera, par ailleurs, considérée comme critère pour l'obtention des aides publiques à la production audiovisuelle, ainsi que pour les aides publiques à la presse.

Les discours royaux et des responsables publics seront traduits ou sous-titrés en amazighe. Les communiqués adressés à l'opinion publiques devront eux aussi être traduits en amazighe.

Billets de banque, timbres postaux ...

En vertu de ce projet de loi, les cartes d'identité, les passeports, les permis de conduire, les cartes de séjour ainsi que d'autres documents personnes délivrés par les administrations publiques devront être rédigés en amazighe, en plus de l'arabe. Les billets de banque et les timbres postaux aussi.

À leur demande, les citoyens pourront aussi obtenir la délivrance, en amazighe, des documents de l'état civil, ou encore les documents délivrés par les ambassades et les consulats du royaume à l'étranger.

SourceHuffPost Maroc

2 commentaires :

Anonyme a dit…

le maroc est à des années lumieres en avance par rapport à l'algerie dans le domaine de la reconnaissance de notre identite amazigh

satstorm a dit…

Est-ce que tu peux donner des exemples ?

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